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Affichage des articles du mars 23, 2008

In memoriam

Lorsque Ralph, le berger allemand de ma grand-mère n’a plus pu se lever, à cause de la dysplasie des hanches qui le rongeait depuis quelques années, elle a appelé le vétérinaire pour abréger les souffrances de son fidèle compagnon. Quand il est arrivé, ma grand-mère a tenu avec affection la patte de son chien, alors que le vétérinaire lui injectait un produit pour dormir. Lorsque le chien fut endormi, on lui a injecté un autre produit, qui l’a fait mourir. Ce chien est mort entouré d’amour : doucement et « humainement ». Et voici qu’une femme se trouve dans d’intenses souffrances, morales autant que physiques, et que très peu est fait pour la soulager (faute de savoir-faire). Et voici qu’elle réclame le minimum létal, si j’ose m’exprimer ainsi : le droit de mourir avec la même « humanité » qu’un chien. Et voici qu’on lui refuse ce droit ! A la rigueur, on veut bien l’endormir, et la laisser dépérir (ce qui s’appelle non assistance à personne en danger, en droit français, au pass